Wednesday 12 May 2010

Simplicity is the key


Nous sommes tous les deux des personnes simples. Vraiment simples. La preuve : il m’a demandé de l’épouser dans notre lit, au milieu de la nuit. Sans restaurant quatre étoiles, sans bague et sans genou au sol. Simplement, parce que c’était le bon moment. Et moi, j’ai trouvé ça bien plus touchant que s’il l’avait fait dans un cadre bien moins intime et sans cette spontanéité qui le caractérise.



Notre mariage, j’aurais voulu qu’il soit aussi simple. J’imaginais un pique-nique au bord du lac, dans le cottage suédois de mes beaux-parents. Mais pour mon fiancé c’était une autre histoire. Il voulait que nos deux familles soient entièrement présentes et que nous puissions avoir le mariage de nos (ses ?) rêves. Le seul lieu qui puisse accueillir autant de personnes dans notre patelin est un château (rien que ça) ! Soit, j’ai accepté car je pensais – et je pense – qu’il le méritait. Aujourd’hui, je ne regrette pas. C’est sans doute la seule occasion où nos deux familles seront presque entièrement réunies.

Au début de nos fiançailles (qui auront duré plus d'un an), je voulais éviter tout stress. Mais ça n’a pas vraiment marché ; je m’inquiétais sans cesse pour des détails qui me semblent aujourd’hui insignifiants : le thème de notre mariage, les fleurs, ma coiffure, etc. Après m'être demandé pendant des semaines quelles couleurs je devais choisir pour notre mariage, j’ai décidé de ne pas choisir. Après tout, pourquoi devrais-je m’investir autant dans quelque chose qui compte si peu ? Et les invitations ? Pourquoi dépenser une fortune pour un morceau de papier qui finira très certainement à la poubelle ? Au final nous avons décidé d’envoyer les faire-part, que nous avons créé nous-même, par email (quelle faute de goût !) Par contre, je m’inquiète toujours de trouver une paire de chaussures qui me plaise. Et du moment que c’est ce que je veux, pas de problème !

Il y a aussi toute une catégorie de choses que je trouve soit totalement superficielles, soit absolument pas prioritaires. Parmi elles, les bagues. Je trouve ridicule cette tradition anglo-saxonne qui veut que l’homme dépense l’équivalent d’un mois de salaire pour la bague de fiançailles. La mienne été achetée 16 euros dans un bazar à Istanbul. Et nous ne comptons pas avoir d’alliances. La plupart de mes connaissances ont déjà perdu les leurs, ou ne les portent pas la plupart du temps.

Au final, ce qui est vraiment important pour nous est d'être entourés de nos proches pour célébrer la naissance de notre famille. Cela ne veut pas dire que nous allons passer les prochaines semaines à siroter des jus de fruit en attendant que le jour du mariage arrive car croyez-moi, réunir deux familles dispersées sur trois continents demande beaucoup d'organisation et de temps. Parfois, j'ai franchement l'impression de gérer une agence de voyage : je passe mes journées à acheter des billets d'avions, de train, à réserver des voitures et autres chambres d'hôtel*... Mais je sais que ça en vaut carrément la peine.

*Ma famille n'est pas handicapée, seulement la connexion internet au Tchad est plus lente qu'une tortue unijambiste, et le fait que la plupart des sites sont en suédois n'aide pas.

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